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Le diabète et le sport

SOMMAIRE

Quelques explications.

1. Quels sont les effets de l'activité physique sur l'organisme ?

2. L'activité sportive est-elle utile pour les diabétiques ?

3. Comment s'y prendre ?

Faire un bilan médical

Choisir un sport

Adapter le traitement

 

Vous avez donc choisi :

1. Bouger au quotidien

2. Diabète et sports d'endurance

3. Diabète et sports de montagne

4. Diabète et sports nautiques

5. Diabète et sports intensifs de courte durée

6. Sports sous haute surveillance ou interdits

 

En résumé

 

Quelques explications:

 

1. Quels sont les effets de l'activité physique sur l'organisme ?

 

1.1 Chez le sujet non diabétique:

 

1.3 Chez le sujet diabétique insulino-dépendant :

 

C'est pourquoi, il convient préventivement de :

diminuer la dose d'insuline avant l'effort

augmenter la prise alimentaire de glucose pendant l'effort.

 

Si le diabète est déséquilibré avec hyperglycémie et cétose, les muscles au travail trouvent leur énergie dans les graisses, augmentant la production d'acétone : la cétose et le déséquilibre s'aggravent.

Dans ce cas l'exercice est contre-indiqué.

 

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2. L'activité sportive est-elle utile pour le diabétique ?

 

Si elle est pratiquée régulièrement et au long cours, la réponse est oui pour les diabétiques non insulino-dépendants :

· aide à la perte de poids

· diminution de l'insulino-résistance (permettant souvent un allégement du traitement)

· action favorable sur les problèmes de santé souvent associés au diabète non insulino-dépendant : l'hypertension artérielle, l'hyperlipidémie.

La réponse est plus nuancée pour le diabétique insulino-dépendant :

· à long terme, l'exercice régulier est aussi bénéfique que chez un sujet non diabétique

· mais l'exercice peut être une cause de déséquilibre :

o si le diabète n'est pas habituellement bien contrôlé

o si le sujet diabétique est ignorant de ses propres réactions et n'effectue pas les adaptations nécessaires.

 

Pour un sport sans risque :

 

équilibre glycémique

 

éducation

 

adaptation

 

  

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3. Comment s'y prendre ?

 

3.1 Faire un bilan médical

3 points sont à contrôler :

le cœur : tension artérielle, électro-cardiogramme, épreuve d'effort conseillée après 35 ans et/ou 15 ans de diabète

les pieds : recherche d'une neuropathie, car ils peuvent être mis à rude épreuve ! (micro-traumatismes, chaussures mal adaptées, exposition au chaud, au froid, à l'humidité ...)

les yeux : dépistage d'une rétinopathie qui pourrait s'aggraver à l'effort.

 

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3.2 Choisir un sport

Ce n'est pas parce qu'on est diabétique qu'on n'a pas envie de tout faire !

Mais :

Les sports d'endurance sont plus faciles à gérer que les sports intenses : surveillance plus facile, diététique plus applicable, effet sur la glycémie plus prévisible (voir chapitre "sports d'endurance").

Plus l'activité est régulière (horaire, durée, intensité), plus il est facile de prévoir les bonnes adaptations.

Les risques d'une hypoglycémie éventuelle sont à bien peser : sera-t-elle facile à dépister? -comment effectuer la surveillance ? - sera-t-elle facile à corriger ? C'est pour ce motif que d'une façon générale sont déconseillés les sports en solitaire, et ceux dans lesquels une hypoglycémie est difficilement ou totalement imparable : c'est le cas de la plongée sous-marine (voir le chapitre "sports sous haute surveillance").

 

Certains règlements fédéraux limitent ou interdisent l'accès des diabétiques : voir le tableau .

 

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3.3 Adapter le traitement

En "Jouant" sur :

o l'insuline

o l'alimentation

o l'auto-surveillance

 

3.3.1 Bien sur, il faut connaître les principes généraux

Ø L'insuline utilisée : dans la plupart des cas, la durée de la période d'exercice est relativement brève: 30 minutes à 3 heures. Pour bien choisir la dose d'insuline correspondant à cette période-là, une insuline d'action brève est préférable : le schéma de traitement le plus favorable est donc la multi-injection d'insuline rapide (voire une pompe à insuline). Des adaptations sont cependant possibles avec toutes les insulines : mais plus leur action est longue, plus ces adaptations sont aléatoires.

 

Ø Le point d'injection : l'insuline se résorbe plus ou moins vite en fonction de nombreux facteurs : la profondeur d'injection (éviter l'injection intra-musculaire), la température extérieure (la chaleur accélère, le froid ralentit), le site d'injection (avant l'exercice on aura intérêt à utiliser toujours le même pour avoir des résultats plus reproductibles).

 

Ø L'exercice consomme du sucre ; comment adapter l'insuline ?

Si l'exercice est prévu au moment de l'injection, il faut réduire la dose d'insuline correspondante. Cette réduction est variable (20 à 50 %, parfois plus, parfois moins) en fonction du type d'exercice, de sa durée, de son intensité, de l'entraînement et surtout de l'expérience.

Si l'exercice est inopiné il vaut mieux contrôler la glycémie avant de partir. Si elle est normale ou basse, il faudra une petite collation de glucides (15 à 30 g) au départ, puis régulièrement toutes les 30 à 45 minutes.

 

Dans les 2 cas, les besoins en insuline peuvent diminuer aussi après l'exercice, obligeant à réduire la dose d'insuline le soir suivant.

 

Ø L'alimentation habituelle doit de toute façon être suffisamment riche en glucides complexes (50 à 60% de la ration calorique).

Pour un effort modéré, inférieur à 45 minutes, effectué après le repas, une collation de 20 g de glucides après l'effort est souvent suffisante (par exemple une barre de céréales).

 

Pour un effort supérieur à 45 minutes (ou une compétition), il faut se préparer à l'avance :

- lors de l'avant dernier repas avant l'effort : la prise de sucres complexes permettra de refaire les réserves en glycogène hépatique

- pendant l'effort de longue durée : un apport régulier en glucides (en moyenne 15 à 30 g de glucides toutes les 30 à 45 minutes) est indispensable sous forme de glucides simples ou mélangés avec des sucres complexes (par exemple barres de céréales).

 

ü L'hydratation doit être suffisante, par exemple : boissons avec 7g/100 ml de glucides type ATHLON toutes les 30 minutes, ou tout simplement de l'eau.

ü Après l'effort, l'apport en glucides (boissons sucrées après l'effort et sucres complexes au repas suivant) permet de refaire les réserves en glycogène.

Des boissons bicarbonatées, type eau de Vichy, évitent les crampes après l'effort.

 

 

Pour un résultat équivalent mieux vaut diminuer l'insuline qu'augmenter

l'alimentation.

 

 

Ø La surveillance glycémique est le seul moyen de connaître ses réactions et de vérifier si l'adaptation est bonne : l'environnement peut la rendre difficile. Il faut choisir le matériel le mieux adapté, apprendre à s'en servir avec virtuosité ... voire "revenir" aux bandelettes à lecture visuelle.

Malgré tout, si l'hypoglycémie survient pendant l'effort :

                · les symptômes sont souvent émoussés, ce qui diminue la marge de sécurité,

                · elle nécessite l'arrêt de l'effort

                · les glucides de secours doivent être à portée de main, et il est prudent d'avertir de la situation le partenaire ou le compagnon.

 

Le recours au glucagon est exceptionnel

(et peu efficace si les réserves en glycogène sont épuisées).

 

 

3.3.2 Rien ne remplace l'expérience personnelle

Ø Un stage d'apprentissage peut être une bonne façon d'acquérir cette expérience. Quelques jours d'exercice sportif encadré sur le terrain par des spécialistes vous en apprendront plus que de longs discours et des brochures, et vous aideront à mieux connaître vos propres réactions, en toute sécurité.

 

Ø Les rudiments étant acquis, les bons conseils étant donnés, c'est votre expérience personnelle qui fera le reste ; l'expérience des autres diabétiques vous sera aussi très utile ; découvrez-la dans des échanges, les revues, les associations de diabétiques sportifs.

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Vous avez donc choisi:

 

1. BOUGER AU QUOTIDIEN

 

1.1 Activités douces et vie de tous les jours

Comment "bouger" chaque Jour ou presque, sans apprentissage, sans frais, sans matériel sophistiqué, sans s'inscrire dans un club, même si on n'est plus tout jeune, même si on est gros ... ?

Prenons les occasions que nous offre la vie quotidienne :

- aller à pied ou à vélo à son travail, faire ses courses

- monter et descendre les escaliers, au lieu de prendre l'ascenseur

- "revenir" à certains travaux manuels dans le ménage (le balai, les vitres ...), la cuisine, le jardinage (le gazon et la haie sans moteur, le bêchage sans motoculteur...)

- délaisser de temps en temps la télé pour un loisir sportif tel que vélo (d'extérieur ou d'appartement), gymnastique douce, natation, aquagym, parcours de santé ... ou danse !

 

1.2 Qui est concerné ?

Tous bien sûr, que vous soyez enfant ou adulte, diabétique ou non, et à plus forte raison si vous êtes trop fort, déjà un peu âgé, diabétique non insulino-dépendant.

 

1.3 Comment faire pour être efficace ?

Commencez par repérer dans votre vie quotidienne les moments et les lieux que vous pouvez mettre à profit : il y en a toujours ! (écrire en détail votre emploi du temps pendant une semaine pourra vous aider à démarrer). Et allez-y progressivement, en notant vos progrès.

 

Vous parviendrez à faire baisser vos glycémies et vos lipides sanguins, à aider l'amaigrissement et à maintenir de bons chiffres tensionnels :

si vous bougez souvent : 3 à 4 fois par semaine au minimum

assez longtemps : 30 minutes au moins par séance, plus si possible

de façon suffisamment énergique pour accélérer votre rythme cardiaque : cherchez à atteindre 50-60 % de votre "fréquence maxima théorique" (que vous calculez en soustrayant votre âge du chiffre 220)

si vous gardez, bien entendu, un bon équilibre alimentaire, sans vous laisser aller à "dévorer" après l'exercice.

 

1.4 Y a-t-il des risques ?

Vous faites régulièrement surveiller votre tension artérielle et votre état cardiaque : vos médecins vous diront si de tels exercices sont contre-indiqués.

Ø Si vous êtes traité à l'insuline :

vous devez réduire votre dose d'insuline précédant (et éventuellement suivant) l'effort : prenez le conseil de votre médecin et souvenez-vous que la meilleure garantie est de surveiller vous-même vos glycémies avant et après l'effort.

Ø Si vous êtes traité par comprimés anti-diabétiques :

les sulfamides puissants et d'action brève (DAONIL®, GLIBENESE®), pourront être réduits et arrêtés avant l'effort.

Les biguanides (STAGID®, GLUCOPHAGE® Retard) pourront être maintenus.

 

Conseil diététique : Prenez une collation avant tout commencement d'activité physique non habituel. Exemple : 3 biscuits secs, 40g de pain et un peu de fromage, un fruit et un yaourt ... Ayez au moins 3 morceaux de sucre sur vous.

 

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2. DIABETE ET SPORTS D'ENDURANCE

 

De la marche au triathlon, en passant par le golf ou le vélo, les sports d'endurance sont ceux qui impliquent un effort régulier et de longue durée.

Ce sont les sports classiquement recommandés aux diabétiques, surtout s'ils sont pratiqués régulièrement, avec un entraînement progressif et adapté (ce qui est également le meilleur moyen d'y prendre plaisir).

En effet, les sports d'endurance :

- permettent l'adaptation plus facile des doses d'insuline et de l'alimentation

- peuvent avoir une réelle efficacité sur le diabète (cf. chapitre "Quelques explications") à condition :

• d'être suffisamment prolongés (au moins 30 mn)

• d'être d'intensité modérée ou moyenne

• d'être suffisamment répétés (au moins 3 fois par semaine)

 

2.1 Pour vous faire plaisir et être performant

Entraînez-vous de façon progressive et le plus régulièrement possible. Programmez votre activité physique.

Contrôlez souvent votre glycémie : avant, après, mais aussi pendant un exercice prolongé, pour apprendre à bien connaître vos réactions.

Diminuez toujours votre dose d'insuline avant un effort prolongé. Attention toutefois lorsque le sport est pratiqué le matin : ne diminuez pas trop votre insuline rapide avant le petit-déjeuner, pour ne pas démarrer en hyperglycémie excessive.

Diminuez vos doses d'insuline de façon progressivement croissante lorsque l'activité sportive dure plusieurs jours (ex. randonnée à pied, à vélo, à ski ...).

Ne partez pas "sans biscuits" et pensez à absorber des glucides toutes les 30 à 60 mn, dès le début de l'effort.

Buvez très fréquemment, avant d'avoir soif, pour éviter la déshydratation, responsable de contre-performances.

Attention à l'hypoglycémie retardée, particulièrement fréquente quant l'effort a été prolongé : pensez à diminuer aussi la dose d'insuline du soir.

Choisissez bien votre équipement, en particulier vos chaussures, si vous êtes marcheur, coureur à pied, skieur...

 

2.2 Avant une compétition d'endurance

Efforcez-vous d'avoir un bon équilibre glycémique au cours des semaines précédentes.

Pour augmenter vos réserves de glycogène, les jours précédant la compétition, préférez au régime dissocié un régime riche en glucides en adaptant vos doses d'insuline.

Respecter si possible la règle des 3 heures (dernier repas 3 h avant la compétition) mais contrôler votre glycémie toutes les heures pour corriger une éventuelle tendance à l'hypoglycémie.

Visez une glycémie de départ autour de 1,5 g -1,8g/l.

 

Conseil diététique : Ne pas attendre d'avoir soif pour boire : 100 à 200 ml d'une boisson légèrement sucrée (30 à 80 g de glucose par litre) toutes les 20 minutes permet d'éviter la déshydratation et les fringales

 

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3. DIABETE ET SPORTS DE MONTAGNE

 

3.1 Pour bien réussir votre séjour en altitude

Ø Un bilan médico-sportif annuel est indispensable si votre diabète dure depuis plus de 15 ans ou si vous avez plus de 35 ans.

Ø Au cours des semaines qui précèdent, entraînez-vous par des exercices en endurance : 3 fois par semaine, 1 h de marche, footing, vélo ou natation. Vous améliorerez votre condition physique et évaluerez vos réactions à l'effort.

Ø Efforcez-vous le plus possible d'améliorer votre équilibre glycémique avant de partir. Un diabète déséquilibré est une contre-indication aux séjours en altitude.

Ø Préparez vos pieds : ils seront mis a rude épreuve. Si vous avez des chaussures neuves, portez-les avant pour les faire à votre pied. Veillez à n'avoir aucun "bobo" avant de partir. N'hésitez pas à consulter un(e) podologue.

Ø Si vous partez pour un séjour prolongé en altitude, un bilan complet du diabète s'impose (angiographie, dosage de la microalbumine, ECG d'effort), de même qu'une consultation spécialisée de Médecine de Montagne.

Ø Soyez prévoyant. Regroupez dans un sac de ceinture (banane) ce qui peut devenir indispensable en cas d'imprévu : insuline, seringues, bandelettes à lecture visuelle, sucres simples, barres de céréales, glucagon, etc ...

 

 

Environnement sécurisé

Effets de l'altitude sur le lecteur de glycémie

Conditions climatiques et géographiques

Equipement habillement

Effets de l'altitude sur le diabète

Conditions très précaires

Comportements inconnus à ces altitudes

Conditions extrêmes

Equipements spéciaux

Risque majeur en cas de complication

Risque d'isolement prolongé

Organisation des secours très variable

Déviation pouvant atteindre 45 % en plus ou en moins

Perturbations dues au froid +++

Efforts prolongés

Ecarts de température

Sécheresse de l'air

Eviter les chaussures trop serrées (ampoules, mauvaise circulation)

Protection contre le soleil

Complications dues au mal aigu des montagnes

Modification des signes de l'hypoglycémie

Lieux d'approvisionnement et secours parfois éloignés

Peu importante, déviation < à 20%

Terrains accidentés, efforts prolongés, écarts de température

Eviter les chaussures trop serrées (ampoules, mauvaise circulation)

Protection contre le soleil

Nuls

Lieux d'approvisionnement et de secours peu éloignés

Nuls

Pas d'influence spéciale

Avoir de très bonnes chaussures

Attention aux coups de soleil

Nuls

 

 

8848 m

Très haute altitude

5500 m

Haute altitude

 

2500 m

Moyenne altitude

 

1500 m

Basse altitude

0 m

 

Conseil diététique : Toujours en buvant de l'eau pure, n'oubliez pas d'absorber régulièrement par petites quantités des éléments énergétiques rapidement utilisables par l'organisme : pâtes de fruits, fruits secs, barres de céréales soit 15 à 20 grammes de glucides toutes les 45 minutes.

 

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4. DIABETE ET SPORTS NAUTIQUES

 

4.1 Pour pratiquer agréablement la planche à voile, le dériveur léger et la natation

Ø Un bilan médico-sportif annuel est indispensable si votre diabète dure plus de 15 ans, ou si vous avez plus de 35 ans

Ø Soyez suffisamment couvert pour la planche et le dériveur en ayant une combinaison adaptée à la saison (si possible intégrale semi-sèche).

Ø Ayez un sac de ceinture (banane) étanche sur vous ou attaché à votre planche ou bateau où vous avez mis jus de fruits, et barres de céréales.

Ø Respectez les consignes de sécurité données pour tout le monde et qui sont encore plus nécessaires pour vous : être toujours à plusieurs pour pratiquer son sport nautique.

Ø Ayez toujours des chaussures pour la planche et le dériveur, et faites vérifier vos pieds au moindre doute en particulier pour vérifier l'absence de mycose (champignons) favorisées par l'eau.

Ø Ayez votre matériel indispensable à portée de main (bandelettes glycémiques, urinaires, lecteur, stylo ou seringues, autopiqueur, insuline, glucagon).

Ø Contrôlez-vous avant et après If sport pour connaître le rythme nécessaire de la prise de glucides et l'importance de la diminution nécessaire de l'insuline.

 

L'expérience a montré qu'il vaut mieux pour le dériveur se resucrer à chaque chavirage.

La planche est un sport où l'effort est important si les conditions météo sont au rendez-vous (Force 3 et +). Le resucrage doit être fréquent (30 mn). L'épuisement arrive souvent brutalement.

 

 

Partez plutôt en hyperglycémie modérée et sans cétose

 

 

Conseil diététique : Soyez vigilant pour le conditionnement alimentaire, le sucre se dissolvant dans l'eau, je vous recommande les tubes de lait concentré, de crème de marron, des biberons de sirop de fruits dilués.

 

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5. DIABETE ET SPORTS INTENSIFS DE COURTE DURÉE

 

Ce sont les sports associant des efforts violents sur un court laps de temps. Mais l'intensité peut varier et la durée se prolonger. Ce type d'effort peut s'associer aux sports d'endurance.

 

5.1 Où est le problème ?

L'exercice intense et violent peut déclencher une surproduction de glucose à partir du foie sous l'effet de l'adrénaline avec hyperglycémie paradoxale :

Chez le sujet non diabétique, la glycémie monte peu car le pancréas réagit et limite le phénomène.

Chez le sujet diabétique, la réaction hyperglycémique est plus importante et plus durable (supérieure à 2 heures).

Les risques d'hypoglycémie sont également importants : les réserves en glycogène doivent être suffisantes.

L'équilibre du diabète est donc plus difficile à contrôler : possibilité d'hypoglycémies, d'hyperglycémie paradoxale pendant et après un effort très intense, aggravation plus importante d'une cétose pré-existante.

 

5.2 Faut-il réduire les doses d'insuline ?

L'expérience pourra montrer qu'il n'est pas forcément nécessaire de le faire lors d'exercices très violents et brefs entraînant une hyperglycémie.

Cependant, le plus souvent, la dose d'insuline sera diminuée, avant et parfois après l'effort.

 

5.3 Comment s'alimenter ?

Un effort très bref et très violent modifiera peu la diététique habituelle du sujet entrainé. Si l'effort se prolonge, le repas précédant l'effort comportera une quantité de sucres complexes suffisante. Si le sport est à distance du repas, la collation prise avant sera à adapter en fonction de la glycémie. Une prise de glucides pendant l'effort est parfois nécessaire.

Après l'effort, il faut en principe reconstituer les réserves en glycogène sauf si l'expérience met en évidence une hyperglycémie paradoxale durable.

L'hydratation sera abondante.

 

Dans ce type d'effort, diététique et insuline sont difficiles à maîtriser : comment éviter de "trop naviguer dans le brouillard" ? :

Faire des contrôles glycémiques avant, pendant le sport et surtout de façon répétée.

Avoir une activité programmée, répétitive, régulière dans ses horaires et son intensité.

 

 

5.4 L'avis médical

Le cœur est plus sollicité, avec une augmentation brutale des pulsations cardiaques (à contrôler pendant l'effort) et de la tension artérielle.

Un avis médical doit être systématique notamment s'il existe une rétinopathie, une hypertension artérielle, et en tenant compte de l'âge et de la durée du diabète. Une épreuve d'effort sera le plus souvent proposée.

 

5.5 Comment doser ses efforts ?

Ce type d'exercice est à priori peu favorable mais peut être pratiqué si la surveillance est adaptée. C'est la violence de l'effort qui déséquilibre.

 

Deux parades pour limiter le déséquilibre :

- L'entraînement régulier qui augmente les reserves en glycogène,

- L'échauffement progressif avant l'effort et d'autant plus soigneux que celui-ci est violent.

 

5.6 Adaptation du traitement

Suggestions pour un échauffement avant un effort bref et intense

 

Échauffement d'un sprinter pendant 45 mn avant une compétition : pendant 20 mn, course à allure très modérée, alternant avec marche, pendant 5 mn, course avec déroulement complet des articulations,

- quelques accélérations, étirement musculaire alternant avec relâchement,

- pendant 5 mn, course à allure modérée,

- série d'accélérations (pouls entre 100 et 120),

- quelques départs

- récupération et relaxation (pouls entre 90 et 120).

 

...Et on peut toujours s'orienter vers des sports moins intensifs.

 

Conseil diététique : Pamplemousse, steak grillé, spaghettis au beurre, fromage blanc, compote de pêche, eau minérale et pain.

 

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6. DIABETE ET SPORTS SOUS HAUTE SURVEILLANCE OU INTERDITS

 

6.1 Pourquoi déconseiller un sport à un diabétique ?

Ø Soit en raison de problèmes de santé qui risquent d'être aggravés par le sport :

Quelques exemples :

- une hypertension artérielle ou un risque d'angine de poitrine peuvent être brutalement aggravés au cours d'un exercice intense ou violent : d'où l'importance du bilan cardiovasculaire, et notamment de l'épreuve d'effort après 35 ans ou si le diabète dure depuis plus de 15 ans ; d'où aussi la préférence donnée aux sports d'endurance plutôt qu'aux sports violents.

- une neuropathie des membres inférieurs diminue la sensibilité des pieds à la douleur, au chaud, au froid : des sports tels que la marche ou le ski (de fond ou alpin) peuvent provoquer des micro-traumatismes aux conséquences très graves : d'où l'importance du dépistage ... et d'avoir des bonnes chaussures !

- une rétinopathie peut être aggravée par les chocs directs sur les yeux (sports de combat) ou rendre hasardeux les sports où une bonne vue est essentielle (sports aériens, sports automobiles).

 

Ø Soit en raison du risque d'hypoglycémie : L'hypoglycémie fait partie du risque "normal" de toute activité sportive pour un diabétique ; dans la grande majorité des cas, l'habitude et l'autosurveillance permettent de "voir venir" et de rétablir l'équilibre quand survient un incident.

Ø ...Mais il y a des situations où l'hypoglycémie peut devenir très dangereuse :

soit parce qu'elle entraîne une baisse de vigilance ou d'attention incompatible avec la sécurité : ce peut être le cas des sports aériens ou des sports automobiles,

soit parce que l'environnement rend difficile (ou impossible) de la corriger rapidement : on retrouve ici certains sports de montagne (escalade) ou aériens (parapente) et su plongée sous-marine.

 

6.2 Peut-on reculer les limites ?

Ø OUI pour la plupart des sports : haute montagne et expéditions en altitude, spéléologie, sports automobiles et moto :

- en l'absence de contre-indication médicale liée aux complications (voir précédemment),

- en apprenant à connaître parfaitement par "l'entraînement sous auto-surveillance" vos besoins diététiques et vos réactions à l'effort,

- en pratiquant l'exercice accompagné de coéquipiers ou d'un partenaire de toute confiance, averti des problèmes liés au diabète.

 

Ø NON dans le cas très particulier de la plongée sous-marine : le milieu sous-marin est le seul où il soit impossible de corriger une hypoglycémie, et la nécessité de paliers de décompression au-delà de 15 mètres de profondeur interdit de remonter rapidement en surface.

NB Voir tableau sports

 

Conseil diététique :Pensez a boire et/ou manger des glucides avant, pendant, mais aussi après l'effort afin de reconstituer la réserve de glycogène hépatique.

 

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En résumé

 

Et si vous choisissiez votre sport ?

M : risques faciles à maîtriser + à +++ : risques difficiles à maîtriser.

Activité physique ou sportive

Difficultés d'adaptation

Risques liés à l'hypoglycémie

Règlements sportifs limitant

Bouger au quotidien

Marche

M

M

 

Danse

M

M

 

Equitation

M

M

 

Golf

M

M

 

Jardinage

M

M

 

Sports d'endurance

Course à pied (km)

M

M

 

Football

M

M

 

Basket, hand, volley

M

M

 

Vélo, VTT

M

M

 

Ski de fond

M

M

 

Triathlon

M

M

+

Athlétisme

++

M

 

Gymnastique

+

M

 

Haltérophilie, culturisme

M

M

 

Sports de montagne

Ski alpin

+

M

 

Randonnée en montagne

M

M

 

Escalade (falaise)

M

+

 

Haute montagne

+

++

 

Sports nautiques

Natation

M

M

 

Voile

M

M

 

Planche à voile

M

+

 

Aviron, kayak

M

+

 

Sports intensifs de courte durée

Tennis

+

M

 

Sports de combat

++

M

+

Sports sous haute surveillance ou interdits

Auto, moto

M

+

++

Sports aériens

M

++

+++

Plongée sous-marine

+

+++

+++

 

Cette page a été rédigée d'après une brochure écrite par les Drs C. Semon, V. Coliche, F. Lafon, Mme N. Baclet (diététicienne).

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